Le 15 janvier dernier, Sabine Dawaliby et Aline Aubertin avaient l'immense plaisir d'animer deux ateliers passionnants organisés à l’initiative de la Fondation Marius Lavet.
Ces ateliers, qui ont réuni des élèves de cinq lycées:
📍 Lycée de Cachan
📍 Lycée Robert Doisneau
📍 Lycée Chaptal, à Paris
📍 Lycée Jean-Baptiste Say, à Paris
📍 Lycée Henri Parriat, à Montceau-les-Mines
avaient pour objectif de réfléchir aux freins à l’accès des jeunes filles aux filières scientifiques et d’ingénierie, mais surtout aux solutions concrètes pour y remédier.
Nous avons été particulièrement impressionnées par la maturité et l’intelligence collective de ces élèves, qui ont su mettre en lumière les nombreux biais et stéréotypes encore présents dans la société et les parcours scolaires.
👉 Voici quelques points clés qui ont émergé des discussions :
- Influences négatives de l’entourage et de la société : Les filles subissent des messages décourageants à tous les âges, véhiculés par les jeux, dessins animés, séries et publicités, qui présentent les sciences comme une discipline masculine. Les mentalités sont façonnées dès l’enfance, renforcées par le marketing genré et des normes comme « le masculin l’emporte sur le féminin ».
- L’importance des modèles féminins : les élèves ont souligné que mettre en avant des parcours de femmes scientifiques et ingénieures dans les médias, les cours et les événements peut grandement inspirer les jeunes filles.
- La déconstruction des stéréotypes dès le plus jeune âge : il est crucial d'agir dès l’école primaire pour faire évoluer les représentations des métiers scientifiques.
- L’accompagnement personnalisé : les lycéennes doivent être encouragées individuellement à croire en leur potentiel, avec des outils comme le mentorat ou les témoignages concrets.
- Inquiétudes personnelles : Certaines se demandent si elles pourront gérer vie familiale et carrière ou hésitent à évoluer dans un environnement majoritairement masculin.
Sensibiliser les enseignants et enseignantes : en travaillant sur leurs propres biais inconscients pour qu’ils orientent filles et garçons de manière plus égalitaire.
Les propositions des élèves montrent une réelle compréhension des enjeux et une volonté d’agir pour faire bouger les lignes. Par exemple, ils et elles ont suggéré d’organiser des rencontres régulières avec des professionnelles ingénieures et scientifiques, de mettre en place des actions d’orientation dans les collèges, et même de repenser les manuels scolaires pour mieux représenter la mixité.
Nous avons été agréablement surprises par leur compréhension des enjeux liés à la mixité des équipes d’ingénieures, qu’elles et ils expriment ainsi : la mixité femmes-hommes améliore la créativité et les solutions proposées. C’est un enjeu de performance. La résolution des problèmes complexes de notre monde nécessite une approche incluant des perspectives féminines.
Merci à la Fondation Marius Lavet pour cette initiative essentielle, et bravo à ces jeunes pour leur engagement et leur vision éclairée. Ces moments d’échanges sont autant d’étapes vers une ingénierie plus inclusive et diversifiée. 🌍