La Croix fait le point sur la
sous-représentation des femmes en tant que sujet ou objectif des
études scientifiques. L’essentiel de la recherche se fait ainsi
sur des rongeurs mâles. «Ce n’est pas qu’il n’y ait aucune
étude sur les femelles, mais elles sont rares et souvent
circonscrites à certains champs d’études, comme la reproduction»,
explique Anne-Marie Devreux, sociologue et coresponsable
scientifique du Défi genre de la Mission pour
l’interdisciplinarité du CNRS. Des tendances qui se
retrouvent en phase clinique, les hommes formant la majeure partie
des cohortes d’étude. «En pharmacologie, par exemple, tester
les molécules uniquement sur les mâles ne permet pas d’évaluer
les éventuels effets secondaires spécifiques chez les femmes»,
précise Anne-Marie Devreux. Le biais sexué pourrait notamment
expliquer pourquoi les femmes sont une fois et demie plus
susceptibles de souffrir d’effets secondaires que les hommes,
selon La Croix.
Le quotidien interviewe par ailleurs Anne Pépin, qui dirige la
Mission pour la place des femmes au CNRS, dont l’objectif
est de «promouvoir la participation des femmes à la recherche
et l’égalité professionnelle, à travers un plan d’action qui
touche aux recrutements, aux promotions, à l’articulation vie
professionnelle-vie personnelle». Pour Anne Pépin, la mixité
et la diversité au sein des équipes de recherche sont des facteurs«bénéfiques» qui «améliorent
l’intelligence collective, la qualité de la recherche». Elle
observe que les femmes«expriment plus le souci du bénéfice de
leurs recherches pour la société», ce qui les conduit à
s’orienter davantage «vers la recherche biomédicale».
Lire l'article en suivant ce lien :